Les constructions en bois présentent de nombreux avantages pour améliorer les performances énergétiques. Et comme les différentes Régions du pays ne cessent de hausser leurs exigences en la matière, il est parfois très utile d’utiliser le bois comme matériau de construction.
Depuis 2006, les Régions de Belgique ont introduit une réglementation de performances énergétiques des bâtiments (PEB) dans le but de suivre les directives européennes de plus en plus strictes en la matière. Ces exigences évolueront d’ailleurs encore au fil des ans de manière à ce que les nouvelles constructions soient à consommation d’énergie quasi nulle d’ici 2020 !
Afin de satisfaire aux exigences et aux réglementations des Régions, les valeurs U des parois (c’est-à-dire le coefficient de transmission thermique) ne peuvent dépasser certaines limites qui évoluent au fil du temps. A l’heure actuelle, la valeur limite des façades et toitures se situe à 0,24 W/m²K aussi bien en Région wallonne qu’en Région flamande. Pour les sols en contact avec l’extérieur, ce coefficient ne peut monter au-delà de 0,30 W/m²K.
Dans les prochaines années, le coefficient de transmission thermique des parois extérieures opaques continuera de baisser jusqu’à atteindre entre 0,15 et 0,10 W/m²K (c’est-à-dire les valeurs énergétiques des maisons passives)*.
Le bois: un faible conducteur de chaleur
Le bois est un matériau qui se prête extrêmement bien pour améliorer l’enveloppe des bâtiments car il s’agit d’un faible conducteur de chaleur et la plupart des bâtiments en bois ont une structure creuse ce qui permet de remplir l’espace entre les montants de matériaux isolants.
Les matériaux d’isolation souples (comme la laine minérale, la laine de bois ou la cellulose) conviennent généralement bien pour le remplissage de l’espace entre les éléments de bois (sous forme de panneaux rigides ou de flocons à insuffler). En outre, si on décide de placer une couche d’isolation supplémentaire à l’intérieur et/ou à l’extérieur de la paroi, la résistance thermique sera encore accrue et la faiblesse thermique limitée.
On veillera également à limiter les déperditions thermiques générées par les montants en utilisant des éléments à section en forme de I afin de limiter la fraction de bois dans la paroi.
Enfin, on pourra utiliser des panneaux rigides en polyuréthane ou en résol (avec un coefficient d’isolation plutôt favorable) afin d’isoler encore davantage le bâtiment.
Attention à la condensation interne
Lorsqu’on optimise l’isolation d’un bâtiment, il faut toujours prendre en compte la résistance à la diffusion de vapeur d’eau des couches respectives de manière à éviter la condensation interne. Si nécessaire, il conviendra de prévoir un pare-vapeur adapté du côté chaud de l’isolation.
En prenant en compte les mesures citées ci-dessus, il sera relativement aisé d’atteindre des valeurs U inférieure à 0,20 W/m² et des valeurs K proches de 30 (voir inférieures).
Pour une isolation thermique identique, l’épaisseur d’une structure en ossature bois sera toujours inférieure à celle d’une construction en maçonnerie ou en béton.
*C’est le cas pour toute nouvelle construction en Région bruxelloise depuis le 1er janvier 2015